Histoire

La constitution en commune du bourg de Pessac semble être relativement complexe : peut-être, dans un premier temps, simple paroisse rattachée à la municipalité de Gensac (sans doute à l’instar de sa voisine Saint-Avit-de-Soulège), le village paraît avoir été érigé en commune vers l’an V (1796-1797) mais géré par des agents municipaux et un maire provisoire en prairial an VIII, réuni à nouveau à Gensac vers l’an VIII (1799-1800) et enfin commune indépendante entre août et octobre 1807. Le premier maire alors nommé, Charles Emmanuel Dupuch de Montbreton, n’exerça ses fonctions qu’environ six mois, démissionné au motif qu’il est ancien député de la noblesse et ancien émigré.

Pessac est un port important sur la Dordogne. Les quais sont aménagés depuis Louis XV, mais tout au long du XIXe siècle, leur architecture et leurs abords sont améliorés.
Les gabares naviguent sur la rivière, amenant le bois de Corrèze vers Libourne et Bordeaux pour la fabrication des tonneaux de vins et les piquets de vignes (carassons).
Dans l’autre sens, les gabares chargées de marchandises et matériaux remontent la rivière tirées par des bœufs sur le chemin de halage, tantôt rive droite, tantôt rive gauche, en fonction des courants.
Pessac est une halte essentielle sur la Dordogne où le fret est échangé entre gabares capables de naviguer sur la haute Dordogne et ses hauts-fonds, et gabares plus ventrues mieux adaptées au cours de la basse Dordogne et de l’estuaire de la Gironde et pouvant remonter la Garonne jusqu’à Bordeaux.
Les productions locales (denrées, vins) et les voyageurs empruntent le service des gabares pour remonter ou descendre la rivière. Avant la création de la ligne ferroviaire Libourne – Bergerac, la Dordogne est le véritable axe de communication de la région.
De nombreux bateliers résident à Pessac-sur-Dordogne. Un des derniers est Albert Sandaran qui cesse son activité après la Seconde Guerre mondiale. Ce patron gabarier fut l’un des premiers à installer des moteurs sur ses bateaux, ce qui lui donnait un avantage face aux autres patrons : trois aller-retour Pessac – Bordeaux en une semaine contre un seul pour ses concurrents.

Pessac est aussi un point de passage entre les deux rives de la Dordogne parmi les sept entre Castillon-la-Bataille et Sainte-Foy-la-Grande.

À Pessac, le gué et le bac sont à peu près à l’emplacement du pont actuel.
Vers 1910, c’est un « abonnataire » qui a obtenu les droits de passage. Il avise les clients de ses tarifs par affichage public devant son ponton : de « une personne à cheval = 15 centimes » à « un mouton ou une brebis = 1 centime ½ ».

source : Wikipedia